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21/09/2015

Sondage sur l’enseignement des maths

http://www.pixule.com/resultats/21642245645_lenseignement...


Question : L'enseignement des maths c'est:

Réponses :

24.6 % (177 votes) Un entrainement intellectuel

24.5 % (176 votes) Une ouverture d'esprit

24.3 % (175 votes) Un impératif pour la science

12 % (86 votes) Un impératif social

7 % (50 votes) De la culture générale

3.9 % (28 votes) Une contrainte sociale

3.8 % (27 votes) Une hérésie pédagogique

719 votes

Les votes sont terminés

Selon Alain Badiou, considérer les mathématiques comme « un continent à part de la pensée, une science obscure qui reste confinée dans l’enceinte des écoles ou des universités, ou dans des cénacles réservés aux initiés, et une méthode de sélection à l'école, qui ne fait pas partie de la culture générale » est un « scandale ».

Il dit :
« La philosophie reste une discipline menacée dans les classes terminales, et les mathématiques un opérateur ennuyeux de sélection sociale. Eh bien moi, je propose la dernière année de maternelle pour les deux : les gamins de cinq ans sauront assurément faire bon usage de la métaphysique de l’infini comme de la théorie des ensembles » 
et aussi :
« La fonction des mathématiques, si fondamentale dans la formation de toute pensée, est inséparable de la quête existentielle qui anime le désir philosophique. »

Pour Alain Badiou, l'exercice de la pensée mathématique favoriserait une forme de bonheur, car « si vous avez compris et saisi quelque chose, c’est que vous avez vu quelque chose que vous n’aviez jamais vu ».

« Le bonheur est absolument possible, mais pas dans la forme d’une satisfaction conservatrice. Il est possible sous la condition des risques pris dans des rencontres et des décisions. »



http://clairelomme.blogspot.fr/2015/09/le-bonheur-aussi-g...

http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme...

« Les mathématiques sont le premier langage dont l'autorité n'est pas liée à la position du locuteur. Si le roi parle, c'est vrai parce qu'il est le roi, si Dieu parle c'est vrai parce que c'est Dieu. La validité d'un discours, en mathématiques, sera toujours soumise à l'examen des autres. Ce qui lie les mathématiques et la philosophie c'est la possibilité d'un discours qui ne soit plus un discours d'autorité. »

13:46 Publié dans A quoi ça sert | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer

14/09/2015

Simplon.co : Quand les artisans du web investissent les quartiers populaires

28 MAI 2013

Rendre accessible à toutes et tous la programmation informatique. Telle est l’ambition de Simplon.co, un projet de formation distillée par des informaticiens
Ou comment apprendre à parler une langue « Open-source », comprendre les codes du développement web, pouvoir tenir une conversation avec un geek et monter sa web-entreprise artisanale, le tout en moins de cinq mois.

« Le code informatique, la programmation, ce n’est pas un truc de matheux ou d’ingénieurs : c’est de l’artisanat ! ». Tel est le leitmotiv des initiateurs du projet Simplon.co, un centre de formation au « développement web » – ce travail informatique qui consiste à mettre en place un site Internet ou à concevoir une application – destiné à des personnes issues des quartiers sensibles.

Leur ambition ? Permettre l’émancipation par la programmation informatique, et rendre plus accessible cette activité cruciale à l’ère du règne des nouvelles technologies de l’information. Car entre ceux qui se sont initiés aux coulisses du web – développeurs ou hackers – et les autres, pour qui le monde numérique et son langage semblent nébuleux, le fossé est immense. « Les ONG et les syndicats ont besoin de nouveaux moyens de défendre les droits humains et pas seulement sur Internet. Les salariés de PSA et de toutes les autres entreprises frappées par les plans sociaux, les SDF, les Roms, les migrants, les diasporas, les prostituées, les drogués, les malades, les exclus, les « quartiers populaires » et autres banlieues : que font les hackers pour eux concrètement ? », interrogeait l’un des quatre initiateurs du projet, Frédéric Bardeau, dans un entretien.

Leur réponse : s’adresser à des personnes qui ne correspondent pas au stéréotype « jeune mâle et blanc » du développeur. Un premier pas vers la démocratisation de ces connaissances. Leur projet de formation vise donc un public peu représenté dans ce métier : les femmes, les jeunes sans diplômes, les populations marginalisées. Avec l’idée que ces recrues atypiques vont amener à travers leurs pratiques, leurs modes de vie et leurs expériences, des projets et des idées encore inexplorés dans l’univers trop homogène des développeurs web. Une préoccupation qui tient beaucoup aux origines modestes des initiateurs de cette formation : Frédéric Bardeau, Victor Defontaine, Erwan Kezzar et Andrei Vladescu-Olt.

Apprendre « l’alphabet de la révolution numérique »

Tous ont été boursiers pendant leurs études. « Échelon 9, s’il avait existé ! », rigole Erwan Kezzar, l’un des fondateurs. Ce qui ne les a évidemment pas empêché d’acquérir un haut niveau de qualification technologique. Ils ont travaillé dans le conseil en informatique, la communication responsable ou le développement web (Frédéric Bardeau est l’auteur d’un ouvrage de référence sur les Anonymous). Tous assuraient des formations, du tutorat, des conférences ou des cours. Cette volonté de transmettre les savoirs a pris le dessus. En quelques mois, ils ont rassemblé leurs économies, monté le projet et lancé le recrutement de la première promotion.

Les fondateurs de simplon.co : erwan, frédéric, andrei et victor

Leur objectif : former et d’accompagner 24 personnes en cinq mois. Simplon.co n’est ni une école ni un institut. Mais une « fabrique de codeurs entrepreneurs sociaux », en référence aux codes informatiques – « l’alphabet de la révolution numérique » – dont la maîtrise est nécessaire à toute création web. Les locaux qui les accueilleront sont encore en travaux.
Imaginez un vaste espace empli d’ordinateurs et de tablettes tactiles, où fusent nouvelles idées et bidouilles de geek.

  • La moitié du temps de formation est axé sur la pratique et le développement de projets.
  • Un autre tiers est consacré à des cours sur des sujets informatiques, mais également apprendre à parler devant un public, lancer sa start-up ou construire le modèle économique de sa future entreprise.
  • Quant aux 20% restants, ils sont dédiés à la détente (sport, musique, relaxation) ou aux discussions entre élèves : chacun peut préparer une présentation sur le thème de son choix et inviter les autres à y assister.

L’entraide entre élèves est un élément central : lorsqu’on achoppe sur un point, on publie un ticket d’aide, pour appeler les autres recrues à la rescousse.
Les travaux de groupe et en binôme sont nombreux, et le centre sera en contact permanent, via la toile, avec la communauté des programmeurs.

Modèle ouvert et reproductible

Les concepteurs de simplon.co ont suivi l’émergence des Dev bootcamp (« camp d’entraînement ») états-uniens : ces formations intensives (payantes) au développement d’applications web durent 9 semaines, avec un rythme très soutenu – de 12 à 14 heures par jour, 5 à 6 jours par semaine. Ils ont observé les réussites d’Ycombinator, un incubateur de projets, qui fournit un capital de départ, des conseils et des mises en relation à ceux qui veulent monter une start-up informatique aux Etats-Unis.
Des applications telles que scribd (interface web), reddit (réseau social) ou dropbox (solution de stockage en ligne) en sont issues. Les créateurs de Simplon ont mélangé les concepts et ajouté une bonne dose d’open-source : les outils exploités, les cours dispensés comme le projet lui-même et son modèle économique, sont conçus pour être ouverts et reproductibles. Ainsi est né Simplon.co, objet formateur non identifié.

Autre spécificité : la formation sera rémunérée. Les quatre anciens boursiers savent que l’accès gratuit ne suffit pas. Impossible vu le rythme de travail que les recrues cumulent la formation avec un job, même à temps partiel. C’est pourquoi le choix de rémunérer les personnes est crucial : s’il représente l’essentiel de leur budget (de quelques centaines de milliers d’euros tout de même), il est une condition nécessaire pour permettre l’accès de la formation aux plus précaires.

Artisanat numérique

Les élèves seront formés au langage de programmation Ruby : un langage évidemment libre (open source), modulable et facilement accessible à une personne n’ayant jamais programmé. Il est également adapté pour apprendre à apprendre, être capable d’utiliser les différentes formations et tutoriels en ligne, pour réaliser simplement à l’aide de morceaux de programme, de « briques » préconstruites (gems), des projets web robustes et aboutis. A la fin de la formation, les recrues auront acquis les moyens d’apprendre de façon autonome n’importe quel autre langage de programmation (javascript, python...).

Les outils pédagogiques sont inspirés des formations états-uniennes. De nombreux tutoriels sont disponibles en ligne, axés sur la « formation par le faire », la mise en situation pour résoudre des problèmes concrets. Les cours dispensés par Simplon seront également mis en ligne, à disposition de tous. Et la première promotion est en cours de recrutement (voir la procédure ici) à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. « Nous voulons faire de l’artisanat numérique. C’est l’esprit du compagnonnage. Des "Compagnons du développement" en quelque sorte, avec la transmission, la reproductibilité des modèles avec l’open source et l’entraide des élèves, explique Erwan Kezzar. Pouvoir produire quelque chose vite, à partir d’une matière première et d’un savoir-faire, c’est de l’artisanat ! »

Mathieu Lapprand

Présentation de DevBootCamp aux États-Unis : https://www.youtube.com/results?search_query=developer+bo...

Voir en ligne : http://www.bastamag.net/article3092.html

Apprendre à coder gratuitement : https://openclassrooms.com/courses?categories=code

16:50 Publié dans A quoi ça sert | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer