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09/11/2011

Abstraction mathématique et émotion

L'habit ne fait pas le moine, mais il y contribue. C'est un lieu commun que tout le monde a intégré depuis longtemps, bien avant Lady Gaga. 

La poésie et l'émotion que provoque l’œuvre d’autrui en nous, varient selon les passeurs qui nous y mènent. La beauté ne se mesure qu'à l'aune d'une culture esthétique patiemment acquise ou reçue.

La présentation de l'équation de Boltzmann qui suit, n’échappe pas à ces règles.
L’exercice est louable et répond à un besoin profond, même si c’est de façon relativement imparfaite :

    • Au mieux, il pourrait attiser la curiosité d'étudiants en sciences.
    • Pour un public plus large, il lui manque des relations avec les phénomènes qui nous sont familier.
    • Pour le public qui a acquis une culture universitaire scientifique, et qui a déjà une connaissance de cette équation et des autres notions comme l’entropie ou l’information, les relations profondes avec la réalité, exposées autour des différents termes de l'équation, sont un peu courtes et nous laissent sur notre faim.

L’exposition “Mathématiques, un dépaysement soudain” de la Fondation  CARTIER pour l’Art Contemporain met en œuvre d’autres moyens. A découvrir par là (Site "Images Math" du CNRS) ou là Hyperbate Le dernier des blogs

Pour une critique de cette exposition http://www.maths-et-physique.net/article-mathematiques-un...

Boltzmann sur Wikipédia English
Boltzmann Equation
Navier-Stokes Equations (utilisées dans les jeux vidéo)

Travaux de Boltzmann
Théorie cinétique des Gaz
Équation de Boltzmann
Théorème H
Constante de Boltzmann

Autres
Modèle des chiens et des puces (Urnes de Ehrenfest)
Pierre-Louis LIONS
Equations de Navier-Stokes

Télérama - Cédric Villani ou la poésie dans l'équation

Le 7 novembre 2011    -    Mis à jour le 7 novembre 2011 à 18h22

Transformer l'abstraction en émotion ? C'est possible avec Cédric Villani, lauréat 2010 de la médaille Fields (le “Nobel des maths”), qui a contribué à l'expo “Mathématiques, un dépaysement soudain”, à la Fondation Cartier. Démonstration avec son équation favorite, celle de Boltzmann.


Cédric Villani ou la poésie dans l'équation par telerama

Réalisation : Pierrick Allain, Nicolas Delesalle

VOS AVIS (13 COMMENTAIRES)

en irak - le 8/11/2011 à 11h05

“Ce qui est magnifique c'est qu'on arrive à prévoir de manière très sûre l'évolution d'un gaz de particules“.
Merci pour cette vidéo totalement addictive. Et heureuse d'apprendre qu'il existe des solutions "gentilles" en mathématiques.

JohnLeM0 - le 8/11/2011 à 09h54

@abo7 Je suis d'accord avec vous, il y a de la poésie en toutes choses. L'art, c'est de savoir sentir cette beauté, et d'être capable de la révéler aux autres.
Pour tenter de corriger votre commentaire, l'équation de Boltzmann est une discipline des mathématiques dites appliquées, qui a déjà fourni d'autres médailles fields à la France (e.g. PL Lions). L'exposé, très court, ne me semblait pas abscon, au contraire. Cédric Vilani s'essaye ici, avec talent je trouve, à la vulgarisation mathématiques, sur un sujet dont il n'est pas spécialiste d'ailleurs.

abo7 - le 8/11/2011 à 09h15

Forcément, sans définir les termes, en montrant seulement des symboles sur un tableau, on prend les choses sous l'angle du "poétique". Mais un plombier ou un musicien employant des termes techniques pourraient être approchés de la même manière par un public non spécialiste.
J'y vois surtout la volonté de montrer les maths (ici, il s'agit plutôt de physique, d'ailleurs) comme un truc "hyperabscon" fait pour et par des extraterrestres. C'est sans doute dû au manque de culture des journalistes.

M@rc - le 8/11/2011 à 09h15

Sympa! Mais c'est loin d'être une démonstration...

cesarcesarcesarcesar - le 8/11/2011 à 09h15

Du grand art ! Fameux !

amaterasu - le 8/11/2011 à 09h11

Barbant, comme un cours de thermodynamique de fac.

emauor - le 8/11/2011 à 09h10

Impressionnisme, entropie, harmonique...captivée sans comprendre.

Phil Morelle - le 8/11/2011 à 08h54

Sans blouse blanche, le costard a du en prendre un coup! Et on peut avoir les boules en écoutant cet exposé. Nos neurones s'entrechoquent devant tous ces symboles : pas moyen de coincer la bulle! Mais on en fera pas tout un fromage : l'atome de Villani est à déguster sans modération!

Totolaristo - le 8/11/2011 à 07h23

Même si je n'ai pas tout compris (loin s'en faut), c'est fou comme on se sent plus intelligent... à 7 heures du matin... C'est comme une bouffée d'air pur arrivant d'une fenêtre ouverte sur l'intelligence intacte...
Nous sommes à des années lumière de cette pollution qui nous englue quotidiennement !
3 internautes sur 3 ont trouvé cet avis intéressant.

minederien2 - le 8/11/2011 à 04h22

A 75 ans, puis-je commencer sérieusement cette discipline pleine de charme et de poésie ? J'en rêve...
8 internautes sur 9 ont trouvé cet avis intéressant.

anneslf - le 7/11/2011 à 22h59

Fascinant, émouvant de candeur et de rigueur
6 internautes sur 6 ont trouvé cet avis intéressant.

lehibou - le 7/11/2011 à 21h30

Un seul regret :il n'a pas mis sur sa veste le bijou en forme d'araigné qu'il porte d'habitude me semble t-il.
3 internautes sur 6 ont trouvé cet avis intéressant.

lehibou - le 7/11/2011 à 21h28

Formidable !
5 internautes sur 7 ont trouvé cet avis intéressant.

Le 7 novembre 2011    -    Mis à jour le 7 novembre 2011 à 18h22

 

A voir
« Mathématiques, un dépaysement soudain »,
jusqu'au 18 mars 2012 à la Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris 14e.

France INFO - Une interview maline


Cédric Villani, 31 08 2010, France info par FranceInfo

Télérama - Cédric Villani, “la Lady Gaga des maths”

Le 22 octobre 2011

Après son “Nobel de mathématiques” en 2010, on l'a vu partout. Vulgarisateur hors pair, look désuet et baroque, Cédric Villani est un bon client pour les médias. “Je veux faire rayonner les mathématiques partout !”, explique ce surprenant scientifique.

Cédric Villani muni d'un sphéroforme de Meissner (surface convexe non sphérique d'épaisseur constante...). Photo: Jérôme Bonnet pour Télérama.

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Cédric Villani, 38 ans, ne sort jamais sans son costume trois-pièces, sa lavallière et sa broche araignée épinglée au revers de la veste. Un dandy ostensible dans le monde des équations. Pourquoi ? La question paraît triviale. En chemin pour le rencontrer, on se dit qu'il ne faudra surtout pas la lui poser. Sauf qu'on se rappelle aussi des mots du poète autrichien Hugo von Hofmannsthal : « Il faut cacher la profondeur à la surface. » Et si la profondeur de ce matheux d'élite se dissimulait dans les replis de son accoutrement ?

“Le mathématicien n'est pas un être supérieur qui plane au-dessus de la société.”

Il nous accueille près de la rue d'Ulm, dans son bureau de l'Institut Henri-Poincaré, qu'il dirige dans l'arrondissement cérébral de Paris, capitale mondiale des mathématiques. […]. Il est comme on l'a vu à la télé au Grand journal. Cheveux romantiques, costume, lavallière blanche, araignée en ambre. Mains longues et fines, yeux immenses qui vous fixent et vous scrutent, mais sans inquisition.

Sur Canal+, il était assis aux côtés de Franck Dubosc, qu'il ne connaissait pas. Il était regardé comme un animal étrange, mais la réciproque était vraie. Villani prenait des airs de biologiste examinant un écosystème ­inconnu. Après coup, les collègues avaient grogné : qu'allait-il faire dans cette galère ? « Je n'ai pas la télé, mais je ne suis pas méprisant, je sais que c'est la vie de millions de personnes, le mathématicien n'est pas un être supérieur qui plane au-dessus de la société. » Il dit ça d'une voix douce, presque féminine.

Tout paraît doux chez lui : sa gestuelle, sa façon de penser à votre niveau sans le montrer, même si l'on devine que son cerveau se cabre comme un avion de chasse à vitesse réduite dans le ciel dégagé de sa boîte crânienne. Il pense vite. Il faut l'étonner. On sait que son père l'a privé de jeu d'échecs vers l'âge de 5 ans, de peur que le roi des jeux n'obère sa personnalité. On tente : « Vous êtes un vrai gâchis pour le jeu d'échecs. » Ses sourcils s'arc-boutent en parenthèses horizontales : « J'y suis revenu à l'adolescence, je n'étais pas si doué que ça. » On ne le croit pas. On lui demande son ouverture favorite. Ce choix trahit souvent la personnalité du joueur. « Sicilienne », répond-il. L'ouverture sabre au clair, la plus risquée, la plus complexe. Un truc de hussard.

“On était deux Français à décrocher la médaille, mais j'ai été considéré comme le "bon client" par les médias.

La lavallière et l'araignée nous provoquent. On les ignore et on lance un pion en D4 : la médiatisation. Depuis sa médaille, il est passé à la télé, il a été nommé rédacteur invité dans le carnet scientifique du Monde, il participe aussi à La tête au carré, sur France Inter. Il a été interviewé partout et par tout le monde. Cette semaine encore, il participe à l'extraordinaire exposition de la Fondation Cartier pour l'art contemporain, “Mathématiques, un dépaysement soudain”. Il célèbre aussi le bicentenaire de la naissance du génie Evariste Galois, mort dans un duel à 20 ans. Villani magnétise les journalistes comme un aimant la limaille de fer. « On était deux Français à décrocher la médaille avec Ngô Bao Châu, mais j'ai été considéré comme le "bon client" par les médias », feint-il de s'étonner. Fou en H4.

On attaque directement le roi. Avec sa tête reconnaissable entre toutes, son entregent surréaliste dans un univers habité par des taiseux qui tutoient les équations, ses énigmes savamment entretenues (sa passion pour l'araignée a des origines qu'il tient secrètes), Cédric Villani ne s'est-il pas volontairement placé dans la ligne de mire ? « La médiatisation a été forte surtout pour des raisons triviales, d'ordre vestimentaire. Je suis un peu la Lady Gaga des mathématiques. Mais je porte ces vêtements depuis des années, je n'ai rien changé. »

“Je veux faire rayonner les mathématiques partout !”

Fort en tout, Villani n'a même pas le talent d'agacer. Il est un extraordinaire vulgarisateur ; sait concasser la complexité en copeaux comestibles pour le grand public. Et si les maths avaient enfin trouvé leur Hubert Reeves en sa personne ? « Je veux faire rayonner les mathématiques partout ! Quel que soit le public, politique, pdg, artistes, on trouve toujours un langage commun pour partager. »

C'est le moment de poser la question qu'on ne voulait pas poser. Le look. La lavallière et l'araignée nous regardent, triomphantes. « C'est un brise-glace automatique », dit-il. Il a d'ailleurs vécu une expérience contrastée récemment. A Nancy, dans la même soirée, il se fait chambrer dans un bar par des types peu au courant de l'actualité mathématique, puis, en sortant, tombe sur un fan qui s'égosille de le croiser comme ça dans la rue. « Je suis passé du statut de victime à celui d'idole en cinq minutes. » De quoi raviver des souvenirs.

Villani en parle sans chichis. « Enfant chétif, parents très protecteurs, j'étais sans arrêt absent... » La moitié de son CM2, il la passe dans son lit, malade, à compulser des bouquins sur les dinosaures et les maths. Des copains ? « J'ai eu beaucoup de succès avec l'angine et la bronchite asthmatique. »

“J'ai la mentalité des anciens timides. Ils aiment les défis. Par principe, ils y vont.”

Il raconte souvent aux médias cette anecdote : quand il passe le bac, il décroche la meilleure note de l'académie en maths. La presse locale le décrit ainsi : « Un monument humain à la gloire de la timidité. » Villani ne raconte pas cette histoire pour se faire plaindre, au contraire. « J'ai la mentalité des anciens timides. Ils aiment les défis. Par principe, ils y vont. »

Le toujours timide déboule habillé d'un tee-shirt Marsupilami à l'Ecole normale supérieure. Et puis quelque chose se brise dans sa glace intérieure : « Pour la première fois, je n'avais plus honte d'être le premier de la classe. Je n'avais plus à gérer la notion morale, est-ce bien ou mal d'avoir une bonne note ? » Après avoir passé son enfance à se faire pardonner ses 20/20 en fuyant dans l'univers dépassionné des maths, Villani découvre les charmes du dilettantisme à l'ENS, la musique classique, le cinéma et, donc, le style : « J'ai exploré pas mal de choses : jabot et cape XVIIIe siècle, chemise bouffante, frou-frou, nœud papillon, avant d'en arriver à ça. » Ses longues mains désignent l'araignée secrète et la lavallière prosélyte qui font les fières.

L'heure tourne. L'ambassadeur des maths a d'autres rendez-vous. Il se lève, fait le tour des objets exposés dans son bureau, dont la description nourrit les papiers des journalistes. Un buste de Poincaré, un masque du Bénin, une photo dédicacée de Catherine Ribeiro dont il est un grand fan, des médailles et récompenses, la coupe remportée par le Russe Grigori Perelman et refusée par celui-ci, une sublime bouteille de Klein en bois, objet mathématique que chérissaient les surréalistes et que Man Ray adorait photographier. Dans l'antichambre du bureau, des archives, des notes compulsées, du carburant pour faire décoller la nouvelle idée. Sur la porte d'entrée, une photo de lui bondissant devant un tableau plein de formules.

Son équation favorite ? Celle de Boltzmann, qui lui vaut sa médaille. Son chiffre préféré ? Cinq, comme les doigts de la main, son principal outil pour essarter la forêt dense de la complexité mathématique. On baisse les yeux. On remarque qu'il est en chaussettes. L'araignée et la lavallière font moins les malignes. Le premier ambassadeur des mathématiques n'en a cure. Il conclut en énonçant d'une voix ­légère l'un des axiomes fondamentaux de son existence : « Dans la vie, il faut être vulnérable et ouvert. Il faut s'avancer, il faut s'exposer. »

Nicolas Delesalle

Télérama n° 3223
Le 22 octobre 201

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03/11/2011

Le pouvoir des exercices interactifs









Salman Khan parle du pourquoi et du comment de la création de la remarquable Khan Academy, une collection soigneusement structurée de vidéos éducatives qui offrent un programme complet en mathématiques, et, maintenant, dans d'autres domaines.

Il démontre le pouvoir des exercices interactifs, et appelle les enseignants à réviser le contenu d'une classe traditionnelle -- en donnant aux étudiants des conférences vidéos à regarder à la maison, et en faisant les "devoirs" dans la salle de classe avec l'enseignant disponible pour apporter de l'aide.

Translated into French (France) by Hugo Wagner Reviewed by Joel Bomane

Mais, petite contestation : http://www.nas.org/polArticles.cfm?Doc_Id=2029 !

22:50 Publié dans Organisation | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer

18 minutes avec Sir Ken Robinson: Révolutionnez l'éducation!

20:46 Publié dans Organisation | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer